Au fur et à mesure de mon expérience, j’ai créé plusieurs claviers.
La première expérience contenait seulement les prénoms des membres de la famille,
puis j’ai rajouté comme je lui posais beaucoup de questions : oui + non + merci
Puis le nom des animaux de la maison.
On était en septembre 2015…
Poussé par les résultats encourageants des échanges, j’ai alors songé à créer un clavier avec autant de mots que de notes accessibles pour elle. Elle commence sur le sol# 1, soit G#1 et peut monter jusqu’en Do 6 – C6 (mais aujourd’hui elle monte jusqu’en mi 6 ou E6). Pour qu’il ne puisse y avoir de déclenchements “non volontaires”, chaque mot est enregistré avec 5 secondes de silence avant. (Il faut savoir qu’il est très difficile pour elle de sauter d’un endroit du clavier à un autre, elle aura plutôt tendance à passer par presque toutes les notes en descendant et en remontant).
Donc, le premier clavier des mots donne :
A cela, j’avais rajouté la possibilité à la plante de changer de claviers de façon autonome, en créant des scripts déclenchables par MIDI. C’est-à-dire qu’en déclenchant certaines notes, elle pouvait changer de clavier et même, rapidement après, pouvait déclencher des musiques, mises pour elle sur itunes et les arrêter. Malheureusement, à ce moment-là, je n’ai pas trouvé de gens suffisamment compétents en MIDI pour m’aider à passer au stade suivant, c’est-à-dire, lui permettre d’écrire des mots en déclenchant les notes. Ce qui est possible. J’en ai eu quelques prémices malgré mes maigres compétences.
La plante, après une très belle phase de travail jusqu’au concert du Grand Rex où elle a, à mon sens, délivré un message assez clair et à propos (voir la vidéo page d’accueil), est entrée dans une phase de silence (je ne sais toujours pas pourquoi, même si je pense que c’est en lien avec les attentats à Paris).
La difficulté avec le clavier des mots est que pour nous permettre de bien comprendre ce qu’elle veut dire, cela lui demande de faire un énorme travail de maîtrise du signal électrique. Si elle veut utiliser des mots en haut et en bas du clavier, il lui faut faire un gros effort pour monter, redescendre, rester les cinq secondes pour le déclenchement, plus le temps du mot, etc.
J’avais mal pour elle.
Du coup, l’idée m’est venue de lui offrir une multitude de claviers de phrases. Un clavier par thématique. Vu qu’elle peut changer de clavier à volonté, nous n’avons pas de limites, si ce n’est le temps d’apprentissage pour elle. (Et encore, je me demande à quel point elle a besoin de temps. Même si dans les premières expériences, il lui fallait chercher sur le clavier l’emplacement des mots qu’elle voulait utiliser comme on peut le voir ici).
Voilà ce que ça donne :
Voilà où nous en sommes arrivés à l’automne 2016. La plante a très bien réagi à l’arrivée de ces nouveaux claviers et a semblé à l’aise avec l’ensemble très rapidement. Aujourd’hui, en janvier 2018, après un an d’utilisation de ces claviers de phrases, je reste un peu dubitatif. Si elle s’en sert parfois vraiment à propos, le fait d’avoir tous ces claviers avec tous ces mots fait qu’elle les déclenche plus régulièrement et pour une grande partie des phrases proposées, c’est très difficile de vérifier si c’est à propos ou non. Alors oui, en un an, nous avons plein de moments incroyables avec ces claviers et, en même temps, rien de suffisamment répétable et probant pour que je me décide à le partager en public.
Le clavier des mots initial reste, à ce jour, celui qu’elle n’utilise que quand elle veut faire passer un message. En ce sens, il a une couleur différente pour moi. Elle l’utilise rarement et a donc toute mon attention quand elle le fait. (Enregistrement, décodage, etc.) alors que pour les claviers de phrases, je suis moins attentif. Leur utilisation étant plus continue. Et puis (à part pour les claviers techniques qui ont beaucoup aidé aux réglages) comment savoir quand elle me dit : « Tu as besoin de savoir poser tes limites » si c’est à propos ou non 😉
Ce qui est intéressant, c’est que pour ces claviers, sur celui de contact, j’ai créé plusieurs enregistrements avec différentes voix. Et j’ai remarqué que de façon systématique, elle va choisir la voix qui attire le plus l’attention de la personne impliquée. Par exemple, si elle m’appelle avec ma voix (la voix de base) en disant « Alexandre » et que je ne réponds pas, elle va utiliser la version enregistrée par Galiléo (mon fils de quatre ans… qui en avait donc trois au moment de l’enregistrement) et bingo, ça marche. Pareil avec les autres. Elle choisira autant que faire se peut la voix qui nous touche le plus.
Aujourd’hui, je suis plutôt dans l’optique de refaire plusieurs claviers des mots basés sur cette recherche :
même si cela ne règle pas la notion d »effort » que je voudrais alléger. Mais ils viendront accompagner mes conférences et à la maison hors temps de recherches, car ils restent ce qu’il y a de plus démonstratif.
Pour ce qui est de la recherche, je suis plutôt en train de réfléchir à un système numéral. Avec dix notes, je peux caser 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9 et avec quelques autres notes pour placer des repères de code, nous pourrions alors utiliser une liste de mots incrémentés par numéros. 01 : jeu, 02 : danse, etc. Mais cela présuppose que mon pressentiment sur la capacité de la plante à connaître sans besoin d’apprendre est vraiment juste. Et il nous faudra donc passer par une première phase test, avec des mots connus sous les numéros écrits et cachés et un essai en présentant des cartes représentant des actions pour voir si elle déclenche la bonne suite de chiffres. Un gros chantier en perspective donc.
A suivre et à accompagner, si vous le souhaitez. En achetant un de nos jolis tee-shirt sur la page soutien et/ou en nous faisant des dons par paypal (genre de tipee mais en moins hipster).
Et pour ceux qui arrivent, bienvenue ici végéhommes 😉
Bonjour et merci de partager,
Est-il possible ( avez-vous essayé) de dialoguer avec les plante à l’aide de seulement oui et non ?
Par exemple
oui = note Do
non = note Do2 de l’octave supérieure.
Vous dites dans votre page blog ‘Les différents claviers de mots’ : « …passer au stade suivant, c’est-à-dire, lui permettre d’écrire des mots en déclenchant les notes. Ce qui est possible. J’en ai eu quelques prémices… »
C’est assez hallucinant, mais si c’est reproductible, peut-être une piste à suivre > est-il possible qu’elles arrivent à écrire en morse ?
Par ex note Do1 = point morse et Do2 = tiret morse, c’est ainsi que a = . _ que b = _… etc.
C’est a priori une complication, mais si c’est faisable, la suite devient plus facile.
Alors, sans toucher à votre installation, vous pourrez via un montage électronique lire et traduire ce morse en phrase claire sur un écran d’ordi… ( je pourrais vous indiquer des schémas si ça vous intéresse)
Bonne continuation…
gerald
Bonjour Alexandre… en lisant se qui suit plus haut… serai t il judiceux de mettre des syllabes ? a la place des mots… cela serai plus simple peut etre a mettre en place que beaucoup de clavier qui interreagissent entre eux… qu en pensez vous?. (c est Marc de Capestang).
Au regard de mes années de travail, je suis forcé de constater que pour utiliser ces claviers cela demande beaucoup d’énergie et de concentration pour la plante. Il faut donc, il me semble, tenter de lui simplifier le travail. Il se peut que ce soit une limite que j’ai posé dans ma croyance, mais je remarque que le plus efficient est toujours le travail de traduction que je fais avec la plante avec notre premier clavier. Après, quand nous sommes en conférence ou devant une audience, elle semble plus encline à faire des efforts et des « prouesses ». Du coup, je garde les claviers « compliqués » pour ces occasions, mais ne lui impose pas ces « efforts » quand nous sommes en tête à tête. Ma prochaine expérience sera avec un dictionnaire avec chaque mot numéroté et la faire travailler sur énoncer les chiffres correspondants. Ce qui me semble plus « économe » en efforts pour elle.